Oxford, le temple du savoir

Aller à Oxford représentait pour moi un voyage dans un des hauts lieux du savoir. En entrant dans la ville, le spectacle qui m’était offert était à la hauteur de mes attentes. Oxford, c’est une ville qui s’est construite autour d’une université prestigieuse avec ses départements académiques et ses nombreux collèges qui sont l’équivalent de nos établissements techniques comme les IUT.

Oxford, c’est aussi de superbes clochers, des sculptures anciennes, des rues pavées, nous rappelant le passé médiéval de la ville

Quand je suis rentré dans la ville, j’ai été tout de suite happé par la foule bruyante des touristes qui, comme moi étaient attirés par le prestige de la ville.

Ce qui m’a frappé, c’est le nombre très important de jeunes et particulièrement de jeunes japonais à Oxford. Ils venaient là pour visiter les monuments emblématiques de la ville. Etaient-ils vraiment attirés par la renommée de la ville? Avaient-ils l'ambition d'y poursuivre leurs études? Où obéissaient-ils à l’injonction du monde adulte, soucieux de leur avenir?

J’ai commencé ma visite par un des collèges prestigieux, le Saint-John College, qui m’a frappé par la solennité qui émane du bâtiment, avec sa cour intérieure, ses portes en bois, ses escaliers anciens et son parc à l’abri du tumulte de la ville. J’avais le sentiment d’être dans un lieu hors du temps échappant aux soubresauts du monde.

Le coeur de la ville comporte de très belles réalisations architecturales comme le Radcliffe Camera , qui est aujourd’hui la salle de lecture principale de la bibliothèque Bodleian voisine et le théâtre Sheldonian, salle de concert et de conférences et qui est bordé par des têtes barbues étranges, regardant de l’autre côté de la rue la librairie Blackwell’s .

Si je n’ai pas pu visiter le théâtre Sheldonian, fermé en raison d’un événement qui s’y déroulait, j’ai pu entré dans la librairie qui, de l’extérieur ne laisse pas deviner son incroyable volume.

Quatre étages, des kilomètres de rayonnage, des livres impeccablement rangés, elle est considérée comme une des plus grandes librairies au monde.

Elément de surprise dans le même périmètre : le pont Hedford Bridge ; avec son arche gracieuse, le pont ne cache pas sa ressemblance avec le Pont des Soupirs de Venise. Combien de photos et selfies auront été produits devant ce pont ?

Il y a beaucoup d’édifices religieux à Oxford. J’ai fait une halte à Sainte Mary The Virgin, qui est en fait l’église officielle de l’Université. Comme dans beaucoup d’églises anglaises, j’ai été ébloui par la beauté des vitraux.

J’ai trouvé dans ce lieu un moment de repos et de calme. Je venais d’apprendre la mort accidentelle d’une jeune femme que j’avais rencontrée avec son compagnon. à Corinthe en Grèce. Natifs de Flandre, ils faisaient aussi un tour d'Europe avec leur camping-car. J'avais noué avec Myrte et Mathias un échange amical et nous étions restés en contact depuis cette belle rencontre. La nouvelle de sa disparition m’a beaucoup affecté.

J’ai ensuite déambulé, dans les rues animées de la ville passant à côté de collèges, d’églises, de lieux ayant abrité des célébrités, du château, de tours, sans oublier le marché couvert. Impossible de tout visiter.

J’ai terminé mon voyage à Oxford dans un lieu apaisant, les bords de la rivière Cherwell, qui se jette dans la Tamise et où l’on pratique la navigation sur des punts, barques à fond plat qui se dirigent à l’aide d’une longue perche. Mais là aussi, je ne pouvais échapper au tumulte de la ville. De nombreux étudiants et touristes ont envahi le lieu, montant dans les barques et dirigeant leur embarcation avec plus ou moins de bonheur. Le spectacle de la rivière produisait pourtant en moi une sensation d'apaisement.