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L’isthme de Corinthe, un pont entre la Grèce du Nord et le Péloponnèse

Photo du rédacteur: christianhuteau44christianhuteau44

L’isthme de Corinthe a ceci de remarquable, c’est qu’il relie ou plutôt reliait le nord et le sud de la Grèce par une bande de terre de 6 kms. Aujourd’hui, le lien n’existe que grâce à plusieurs ponts. En effet, un canal a été creusé dans cette bande de terre pour réduire le temps de navigation des navires qui doivent passer du Golfe Saronique ou golfe de Corinthe, ou inversement.




Quand on surplombe le canal depuis le pont routier, 50 m au-dessus de l’eau, la vue est saisissante. On a l’impression que des géants ont taillé la roche à grands coups de hache. C’est ce que penseraient sûrement les anciens grecs s’ils faisaient un voyage vers le futur.


Les grecs de l'Antiquité avaient déjà eu l’idée dès le VIIème siècle avant J.C. d’épargner à leurs navires la longue route contournant le Péloponnèse. Ils hissaient leurs navires sur des chariots se déplaçant sur une route taillée dans la roche entre les deux golfes. De cette route, il reste quelques vestiges que l’on peut encore voir aux deux extrémités de l’isthme.


Plus tard, les romains, plus fous que les grecs tentèrent de creuser le canal. Tentative qui échoua, Ils leurs manquaient le célèbre breuvage gaulois, la potion magique.

Près de 2000 ans plus tard, c’est une société française qui entreprit la construction du canal. Les travaux seront achevés en 1893 par une société grecque. Seuls des bateaux à moyen tonnage peuvent franchir le canal. En effet il fait 25 m de large et 8 m de profondeur. Aux deux extrémités du canal, on trouve deux ponts de service qui ont la particularité de s’abaisser dans l’eau pour libérer le passage aux navires. J’ai eu la chance d’assister à cette manœuvre avec le franchissement d'une barge.



A quelques encablures du canal, un grand nombre de navires mouillent en attendant peut-être leur tour de passer d'un golfe clair à un autre golfe clair


A quelques kms de là, m'éloignant du canal, j’assistai à la rencontre inédite de deux personnages illustres de la Grèce antique : Diogène, philosophe vivant dans un tonneau et Alexandre le Grand. Cette rencontre est restée célèbre dans l’histoire, le philosophe se montrant d’une grande impertinence par rapport à celui qui se voyait à l’égal des héros de la mythologie.


En franchissant une dernière fois le canal par le pont routier, mon voyage en Grèce entrait dans sa dernière étape, celle qui me conduira à Athènes pour finir ensuite à Thessalonique. Je remarquai alors que des cadenas étaient accrochés aux rambardes du pont. SI la signification est la même que pour les amoureux de Venise qui accrochent un cadenas sur le pont du Rialto en signe de fidélité éternelle, je me demandais si les amoureux grecs jetaient la clé du cadenas dans le canal et je me disais « Erreur fatale, vous pourriez le regretter ».




Après l’épisode des cadenas, je pris enfin la route d’Athènes. A mi-chemin, mon regard fut attiré par des installations de pisciculture, cette vision produisait sur moi une émotion esthétique, comme le ferait un tableau.



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