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L’archipel de Vesteralen et l’île de Senja

Photo du rédacteur: christianhuteau44christianhuteau44

Dernière mise à jour : 20 juil. 2024

Les îles Vesteralen, un archipel situé au nord des îles Lofoten, n’ont pas la même notoriété que ces dernières. Et pourtant, les îles Vesteralen recèlent leur lot de paysages spectaculaires et aussi des lieux singuliers auxquels on ne penserait pas à priori, comme un manoir anglais, un navire transformé en musée, et plus étonnant encore, un centre d’études spatiales.


En Norvège, une question se pose fréquemment : quelle route emprunter ? Et bien il n’y a pas à hésiter, il faut s’engager sur les routes touristiques, répertoriées comme telles en Norvège. C’est en m’engageant sur une route touristique cabossée jusqu’au bout d’une péninsule que je découvrirai le village de Nyksund, qui était devenu un village-fantôme dans les années 70 ; il a été réhabilité progressivement avec l’arrivée de nouveaux habitants. J’ai été accueilli par les piaillements des mouettes arctiques. Ces oiseaux ont la particularité d’installer leurs nids sur des falaises, et ce qui est plus étonnant sur le toit des maisons et même sur l’entourage des fenêtres. Un des rares lieux ouverts à Nyskund, c’était une boutique de seconde main qui ressemblait à une caverne d’Ali Baba : j’ai eu l’impression que les anciens habitants, avant de quitter le village, avait laissé ici une partie de leur vie passée.


Un autre lieu traditionnel de l’archipel, c’est le village de pêcheurs de Bleik où la plupart des maisons sont alignées le long de la rue principale. Ici et là, on peut voir de petits bateaux de pêche, qui semblent terminer leur vie sur un bout de terre.

Au large de Bleik, on devine une silhouette conique, une ile qui semble posée sur la mer. Cette île, qui m’a évoqué l’Ile Noire chez Hergé, est connue pour abriter des colonies de macareux, l’oiseau fétiche de la Norvège.


Revenons en arrière, ma première étape aux Vestarelen a été la petite ville de Melbu, qui ressemble à tant de villes côtières norvégiennes. C’est par une allée bordée de jolies maisons en bois que je me suis rendu au musée des Vesteralen. En fait ce musée a été aménagé dans un manoir de style anglais qui appartenait aux 19 et 20ème siècles à un riche industriel de la ville ; il avait développé ici une usine de transformation du poisson. C’est un de ses descendants qui m’a fait visité le musée-manoir, me plongeant dans le cadre de vie d’une famille bourgeoise norvégienne du siècle dernier.


A quelques kms de Melbu, mon attention a été attirée par une église de forme inhabituelle, l’église d’Hadsel. Elle a une forme octogonale, une forme qui a été utilisée pour plusieurs églises construites au début du 19ème siècle. Elle possède quelques trésors comme un magnifique retable sculpté et un lustre datant du 12ème siècle. En sortant de l’église, on aperçoit le fjord qui sépare les Vesteralen et les Lofoten et j’ai été frappé par le côté spectaculaire de la barrière rocheuse qui semble défendre les Lofoten.


Peu après l’église d’Hadsel, je suis arrivé à Stokmarknes. S’il y a eu une bonne raison de

faire une halte dans cette ville, c’est la présence d’un musée particulier, celui de l’Express Côtier (Hurtigruten en norvégien). L’Express Côtier est une institution en Norvège. Depuis le 19ème siècle, les navires de l'Express Côtier ont servi au transport de marchandises et de passagers entre les différents ports de la Norvège et cela avant l’extension du réseau routier. Aujourd’hui il accueille des touristes en croisière. Ce qui est surprenant dans ce musée, c’est qu’il a fallu mettre un des navires, le MS Finnmarken en cale sèche, pour construire le musée telle une coque autour du navire. La visite est passionnante car j'étais plongé dans l’atmosphère des croisières du siècle dernier.

En effet, tous les services que l’on trouvait à bord de l’Express Côtier ont été reconstitués. En sortant du musée, je me suis retourné pour admirer le bâtiment lui-même.



Mais je n’avais pas encore vu le plus surprenant. C’est peu avant Andenes, la ville la plus au nord des Vesteralen, que j’ai découvert un centre d’étude spatial, “Andoya Space”. Que fait un centre d’étude spatial en Norvège? Eh bien, les norvégiens ont de tout temps été intrigués par les aurores boréales. Après la guerre, des scientifiques se sont lancés dans l’étude des phénomènes atmosphériques, comme les aurores boréales. Ils ont donc conçu des fusées emportant des instruments scientifiques. Le musée propose un parcours passionnant sur l’explorations spatiale et la découverte des aurores boréales.


Mon séjour dans les Vesteralen s’est achevé à Andenes. Une ville comme tant d’autres villes de Norvège, construites selon un plan géométrique. J’ai visité un dernier musée, le Centre Baleinier, qui propose une étude sur les baleines et les dauphins. Assez normal de rencontrer ce type de musée ici car au large d’Andenes existe un couloir de migration pour les baleines qu’il est possible d’ailleurs d’observer en mer.



J’ai quitté les Vesteralen par un ferry pour me rapprocher de l’Île de Senja.


Comme pour les Vestarelen, le meilleur moyen de découvrir cette île est d’emprunter la route touristique qui permet de découvrir les plus beaux paysages et quelques villages de pêcheurs. Un des villages les plus intrigants de l’île, c’est le village Husoy, construit sur un îlot au milieu d’un fjord. L’image du village qui se révèle depuis la route a quelque chose de cinématographique. C’est la pêche qui représente l’activité principale de Husoy, “la perle de Senja”. Le village est tout à fait typique des villes de la Norvège côtière.



Comme sur beaucoup de routes touristiques en Norvège, des aires de repos ont été aménagées avec le concours d’architectes, ce qui donne des réalisations architecturales intéressantes contrastant avec le côté sauvage des paysages.



Pour mieux apprécier ces paysages, j’ai voulu prendre de la hauteur en faisant une randonnée sur un des massifs montagneux spectaculaire surplombant deux fjords.


C’est à Botnhamn, village sans relief que j’ai mis un point final à ma visite de l’île. Un ferry m’a permis de rejoindre le continent et de poursuivre mon voyage vers Tromso. C’est à Botnhamn que je rencontrerai un jeune couple de cyclotouristes, Nadège et Nicolas qui ont entrepris un périple extraordinaire. Ils sont partis de Paris pour visiter la Norvège et la Suède, tout cela à la force du jarret. Je dis chapeau. Nous nous sommes retrouvés à plusieurs reprises sur la route de Tromso et à Tromso même..

"Le voyageur est celui qui se donne le temps de la rencontre et de l’échange”.


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