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De Galway à Killarney par la Wild Atlantic Way

Photo du rédacteur: christianhuteau44christianhuteau44

J’ai poursuivi mon périple par la Wild Atlantic Way depuis Galway jusqu’à Killarney en passant par Limerick et Tralee. Killarney sera ma dernière étape sur cette route mythique. Celle-ci m’a conduit aussi à découvrir des sites naturels, comme les spectaculaires falaises de Moher ou la péninsule de Dingle avec sa côte battue par les vents.

Première étape du voyage : Galway. Je fus tout de suite séduit par l’animation qui régnait dans ses rues colorées avec l’activité commerçante de son centre-ville. La place principale de la ville, Eyre Square est un lieu de rencontre et de passage. J’y rencontrerai John Fritzgerald Kennedy, ou plutôt son effigie. En effet, le président américain fut reçu à Galway en 1963. Rappelons qu’il avait des ascendances irlandaises. Plus attendu que la rencontre avec Kennedy, j’ai rencontré une chanteuse à la voix cristalline, me rappelant que l’Irlande a une culture musicale chevillée au corps et la statue d'un de ses grands écrivains, soulignant l'importance portée par les irlandais à la littérature. Samuel Beckett est par exemple un enfant du pays.




J’ai descendu l’artère principale jusqu’au bord de la rivière Corrib, charriant des flots tumultueux en raison des intempéries des semaines passées. Mon intérêt pour l’histoire de la ville m’a conduit à entrer dans le musée municipal qui explore l’histoire de la région. J’ai été particulièrement séduit par l’exposition consacrée aux Iles d’Aran, qui se trouvent au large de Galway. Je fus saisi par la rudesse de ces territoires sur lesquels des hommes ont décidé de s’y installer pour vivre notamment de la pêche.




Mais le joyau de la ville, c’est sa cathédrale “Notre-Dame de l’Assomption”, construite après la seconde guerre mondiale dans un style Renaissance. J’ai été frappé par sa belle maçonnerie aux pierres à la surface brute et surtout à son dôme. et à ses magnifiques vitraux, mêlant sujets religieux et profanes.




J’ai quitté Galway avec regret pour prendre la direction du Burren, au sud avec un objectif : voir de mes yeux les fameuses falaises de Moher. Le temps était beau et je suis passé par la route côtière, regrettant souvent de ne pas pouvoir stationner faute de place pour admirer les petits ports de pêche .

En arrivant sur le site des falaises de Moher, je compris que la magie du lieu opérait toujours. De nombreux visiteurs se pressaient pour entrer sur le site, bien que nous soyons en base saison. Ces falaises, composées de couches sédimentaires, s’élèvent à près de 200 m au-dessus de la mer. Il faut parcourir les sentiers de randonnée pour pouvoir admirer ces murailles démesurées sous différents angles de vue. Le gigantisme du lieu se révélait en devinant les visiteurs réduits à une taille de fourmis au sommet des falaises Seul témoin d’un présence humaine passée, la tour O’Brien domine le site et offre aux visiteurs un poste d’observation idéal sur tout le site.



Après avoir respiré l'atmosphère de ce site naturel spectaculaire, je repris la route, toujours ver le sud en direction de Limerick. Si la ville apparait comme une ville moderne, conforme à son développement économique, elle a aussi sauvegardé les traces de son passé avec son château médiéval, construit par les Normands au 13ème siècle et à sa cathédrale.

Le château fut passionnant à visiter parce qu’il a été restauré, mais aussi parce qu’il propose un parcours pédagogique sur l’histoire de la ville. et de son château. On découvre ainsi que celui-ci fut à plusieurs reprises le lieu d’affrontement entre les anglais qui avaient colonisé l’Irlande à partir du Moyen-Age et les Irlandais qui se sont soulevés à plusieurs reprises pour retrouver leur indépendance. On comprend alors que les conflits qui avaient pour moteur l’indépendance de l’Irlande tout au long du 20ème siècle trouve des racines profondes dans une histoire ancienne.




L’autre témoin d’un passé encore plus ancien, c’est la cathédrale St Mary qui a été construite en 1168, ce qui en fait le plus vieux bâtiment de Limerick. Ce qui frappe d’abord l’esprit du visiteur, c’est la tour crénelée, qui renvoie à l’architecture des châteaux-forts de cette époque. De cette époque subsiste aussi le portail roman. L’intérieur de la cathédrale frappe par le volume de la nef et la beauté des vitraux, notamment celui représentant l'Annonciation. Seul l'orgue arrivait à remplir ce grand espace.




J’ai quitté la ville avec la vision de la rivière Shannon au débit d’eau impressionnant

Mon périple m’a conduit ensuite dans la péninsule de Dingle, qui offre un visage accidenté avec ses falaises vertigineuses contrastant avec le damier des prés entourés de murets . Il faut aller jusqu’au bout de la péninsule pour voir le panorama grandiose de la mer et des iles qui prolongent la péninsule.

La principale île, c’est celle de Blasket qui a connu un destin peu commun. Elle fut habité jusque dans les années 50, les jeunes avaient le rêve de l’Amérique et s’expatrièrent massivement aux Etats-Unis. Ce qui est peu courant, c’est que l’Ile suscita l’intérêt d’écrivains, d’anthropologues, d’artistes, de documentaristes. Une abondante littérature vu le jour. Le tout récent musée qui a été implanté ici en rend compte. Ce musée évoque avec sensibilité la vie rude de ces iliens et l’extraordinaire richesse littéraire qui y a vu le jour.








Mais avant d'explorer la péninsule, je fis une halte à Dingle, port de pêche et dont un des intérêts réside dans l’alignement de ses façades colorées.




La poursuite de mon road-trip me fit découvrir la distillerie de Killarney où je fis une halte, attiré par la beauté sensuelle des alambics. Le souvenir le plus marquant de Killarney, ce seront ses jardins contrastés, le Killarney Garden, très ordonné et le Killarney National Park, parc plus sauvage qui conduit à des lacs et au château Ross Castle du 15ème siècle. Sa visite de la tour-maison est instructive sur la vie des chatelains de l'époque..







Ce court séjour à Killarney était chargé de nostalgie puisque j’y étais déjà venu il y a près de 30 ans avec toute ma famille. C'est ce premier voyage qui avait déclenché mon attrait pour l'Irlande : je m'étais alors dit que j'y reviendrai. Projet accompli cette année.

Ma dernière vision de la ville fut l'image de l'automne qui offrait au photographe que je suis une palette de couleurs qui s'est parfois dérobé à moi quand le ciel s'obscurcissait durant mon road-trip irlandais.


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