Je n’avais pas prévu de visiter le Pays de Galles et sa capitale au moment de choisir les étapes de mon voyage. Mais l’idée de voir le stade mythique de l’Arms Park, le coeur battant du rugby gallois, me titillait depuis un moment. J’y suis donc allé et je n’ai pas été déçu.
J’ai établi mon camp de base sur un parking attenant à un immense parc qui, à l’instar de tous les parcs anglais que j’avais découvert, est un lieu d’activités diverses. Le jour où je suis arrivé, des équipes de base-ball d’un club voisin, s’entraînaient. Pour me rendre au centre-ville, j’empruntais une longue allée cyclable bordée de tilleuls déclenchant mon émerveillement. Je fis là connaissance de deux étudiants français, Colin et Vérane, débutant ici leur randonnée à pied dans le Pays de Galles.
Mon entrée dans la ville se fit par un deuxième parc dans lequel j’ai eu la surprise de tomber en même temps sur un site mégalithique et sur un groupe de jeunes français d’une colonie de vacances.
C'est avec empressement que je me suis rendu au stade de rugby, plus moderne que je ne l’avais imaginé. C’est là que j’ai compris immédiatement que l'anglais n'est d'aucun secours pour comprendre le gallois, langue d'origine celtique.
C’est avec un grand étonnement que je découvris d’abord la tour du château de Cardiff , puis son enceinte, formidablement restaurée. En le visitant, c’est 2000 ans d’histoire qui se révélaient à moi. En effet, la première enceinte fortifiée remonte à l’occupation romaine. Puis les Normands sont passés par là en laissant le témoignage d’un donjon.
Mais ce qui a suscité mon admiration à l'intérieur du château, c’est le manoir construit au 17ème siècle et qui fut enrichie à l’époque victorienne de sculptures, de fresques, de mobiliers, de boiseries, de vitres peintes, manifestant un luxe inouï. La pièce la plus extraordinaire, c'est celle dénommée pièce arabe, dont le plafond est couvert de caissons en bois décorés avec des feuilles d’or.
Le reste de la ville ne m'a pas séduit. Hormis sa cathédrale gothique et ses beaux vitraux, son musée d’art qui possède une belle collection de peintres impressionnistes et sa toute récente école de musique et d’art dramatique, le patrimoine architectural de Cardiff est réduit.
Le centre-ville semble s’être développé de façon anarchique avec ses immeubles et ses tours modernes qui paraissent étouffer les quartiers d’habitation plus anciens.
J’ai été surpris aussi par la cohorte de livreurs de repas à domicile qui arpentent les rues de Cardiff et le grand nombre de SDF.
Symptôme des temps difficiles que connaissent nombre d’habitants de Grande-Bretagne, une chaîne de restauration rapide a prospéré en Grande-Bretagne depuis le Brexit, Greggs. On y voit défiler toutes les générations et toutes les classes sociales. Ces restaurants proposent une variété de rouleaux et chaussons salées et sucrées à petit prix. J’ai testé Greggs à Cardiff : c’est assez bon, mais je n’en ferai ma nourriture quotidienne.
En m’éloignant du centre-ville, je vis d’étranges animaux de pierre, perchés sur un mur d’enceinte d’un parc. Ils ont été sculptés au 19ème siècle et restaurés récemment. C'est une des curiosités de la ville.
Mon retour vers ma maison sur roues me fit emprunter à nouveau l’allée d’arbres que j’avais admirée la matin. Le soleil couchant créait un clair-obscur qui a fait le bonheur du photographe.
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