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Bath, c'est bath*

Photo du rédacteur: christianhuteau44christianhuteau44

* Vieille expression française argotique


C’était jour de fête à Bath à mon arrivée. Après avoir stationné dans le parc Victoria, exemple parfait du parc anglais, j’aperçus un attroupement de personnes dont les plus jeunes étaient habillés avec une toge et un chapeau. Ils semblaient très joyeux. J’ai compris qu’il s’agissait d’étudiants et d’étudiants qui venaient de terminer leur année universitaire. Ils étaient pour la plupart accompagnés de leur famille. Ils se plaisaient à être pris en photo devant un immeuble d’habitation de forme hémisphérique.


Renseignements pris, je compris que cet immeuble était habité par la population aisée de Bath. C’est un parfait exemple de ce que l’on a appelé le style georgien qui s’est développé en Angleterre au 18ème siècle et qui s’est inspiré de l’architecture antique.

En entrant dans la ville, la foule devenait compacte et convergeait vers le centre-ville. Je les suivis jusqu’à la cathédrale de Bath. Il y avait là un grand attroupement d’étudiants(es) accompagnés de leurs parents.


A ma grande déception, je n’ai pas pu entrer dans la cathédrale. Un agent de police m’expliqua que l’édifice était réservé par l’Université pour la remise des diplômes, et cela durait plusieurs jours. Ce moment particulier dans la vie des étudiants qui consacre le passage de la vie étudiante à la vie professionnelle me faisait penser à des scènes similaires sur les campus américains, y compris le lancer de chapeau. J’ai compris alors que cette tradition était d’abord née en Angleterre et avait ensuite franchi l’Atlantique.






Au fur et à mesure que les étudiants rentraient dans la cathédrale avec leurs professeurs eux-mêmes costumés, la place se vidait. C’est alors que je vis un musicien s’installer et commencer à jouer de sa guitare des airs qui oscillaient entre le classique et le jazz. J’étais gagné par une douce euphorie due à la musique, au lieu, au soleil qui jouait avec les nuages.

Une vieille dame, coiffée d'un bob s’était rapprochée du musicien et semblait gagner par cette euphorie, elle esquissa quelques pas de danse. Le hasard fit qu’elle s’assit à côté de moi et d’une autre femme que je compris être sa fille.

Très naturellement, nous avons échangé sur la musique que nous entendions et sur quelques bribes de nos vies. Je me souviendrais de cette rencontre avec Chrissie, la vieille dame anglaise qui aimait la musique.

Si je n’ai pas pu visiter la cathédrale, j’ai heureusement découvert d'autres monuments remarquables, et au premier chef, les bains romains. Ces thermes ont été construits au 1er siècle de notre ère sur une source d’eau chaude, qui existe toujours. La présence de ces bains réputés dans le passé, uniques en Angleterre a donné son nom à la ville. Grâce à plusieurs campagnes de fouilles, les thermes ont bénéficié d’une belle restauration.




De nombreux objets y ont été exhumés : bijoux, vaisselle, poteries, pièces de monnaie, stèles, sculptures et sont exposés sur le site même des thermes. On y a aussi retrouvé les vestiges d’un temple dédié à la déesse Minerva. J’ai apprécié cette exposition qui laissait entrevoir beaucoup d’aspects de la vie des romains en Angleterre.


Ma visite de Bath m’a fait découvrir un pont, le pont Pulteney, qui a la particularité assez rare d’avoir été doté de constructions de par et d’autre de la chaussée. comme le Ponte Vieccho à Florence. J’ai eu envie de découvrir le pont en me mettant au niveau de l’eau. J’ai alors commencé à longer la rivière Avon, une autre vision de la ville s’offrait à moi.


Un de mes étonnements a été de découvrir une église qui exploite un café en son sein. Si l’espace dédié au culte occupe en gros le choeur de l’église, le café lui-même s’étend dans la nef entière. Un mélange des genres dont nous ne sommes pas coutumiers en France.


Ce qui m’a beaucoup séduit à Bath, c’est la beauté des parcs et des jardins, parsemés d’arbres d’espèces variées, droits sur d’immenses espaces verts invitant à la promenade, au farniente, à la sortie du chien, à la rencontre.



Et quand la lumière, variant avec la course des nuages éclairait ces jardins, je ne résistais pas à contempler le tableau de la nature apaisante. Chaque début de matinée commençait par le rituel de la marche dans le jardin botanique et à chaque fois, c’était un enchantement. De surcroit, cela me consolait d'être seulement passé autour de la cathédrale.


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